Nous vous présentons Guillaume Blouin, médiateur culturel au Muséum de Nantes métropole.

Cet entretien fait suite à la publication par la Ville de Nantes d'une vidéo le présentant, ainsi que son métier.

Lien vers la vidéo :

Guillaume, médiateur culturel au Muséum 

TACTISS : Il y a une vidéo de toi qui a été réalisée sur ton métier de médiateur culturel au Muséum de Nantes. Parle-nous de ton parcours, quand as-tu rejoins le Muséum et qu’est-ce qui t’a donné envie de rejoindre cette structure ?

Guillaume Blouin : J'ai intégré le Muséum en septembre 2019. Auparavant j'ai passé 10 ans au service animation des espaces verts de la ville de Nantes. Et puis j'ai eu envie de changer de projet professionnel et l’offre de médiateur culturel au sein du muséum est arrivé à ce moment-là.

Le Muséum je le connaissais par intérêt personnel mais aussi parce que j'avais mis en place des actions de médiation dans le cadre de la fête de la science en partenariat avec le Muséum quand j'étais au service espaces verts.

Et la mission proposée, qui était de travailler sur la conception d’une programmation pour les tout-petits, me plaisait fortement. Il fallait expérimenter des actions nouvelles pour un public nouveau.

T : Merci pour cette transition ça va me permettre de poser une question. Qu’est-ce qu'on appelle les tout-petits en termes de de public, c'est quelle tranche d'âge ?

G.B. : On parle des enfants âgés de 0 à 4 ans. Dans le cadre du Muséum des tout-petits, il y a une séparation, avec d’un côté une offre pour les 18-36 mois, et de l’autre une offre pour les 3-4 ans.

Les enfants évoluent vite sur ces tranches d’âge, avec par exemple l’entrée à l’école, ce n’est donc pas tout à fait la même approche ni les mêmes besoins chez l’enfant.

T: Dans la vidéo qui présente ton métier, il y a un focus sur l’action pour les 18-36 mois. C’était dans quel cadre ?

G.B. : Là je suis intervenu auprès d’une crèche/multi-accueils. On travaille avec le relais petite enfance centre, ce qui nous permet d’accueillir aussi les assistantes maternelles avec les enfants qu’elles gardent. Pour les familles, il y a deux rendez-vous par mois, disponibles sur réservation. C’est un format qui fonctionne très bien, les réservations sont très rapidement complètes.

T : Et pour ces médiations tu utilises un “raconte-tapis”. Quel est l’histoire de cet outil de médiation ?

G.B. : Parfois on entend aussi parler de tapissimo, moi j’utilise raconte-tapis.

L’histoire de ce raconte-tapis commence avec la médiathèque Jacques Demy. Il existe un évènement qui s’appelle Babilire, crée par la médiathèque, et nous avons été invités a participer à cet événement. Dans ce contexte, grâce à Françoise AUNEAU qui travaillait à la médiathèque, j’ai découvert un raconte-tapis mais aussi l’association qui l’avait confectionné, l’association Arlène.

J’ai alors décidé de proposer une animation utilisant un raconte-tapis, autour d’une histoire qui se déroule dans le Muséum, que l’on a travaillée en équipe.

Et pour confectionner le raconte-tapis, j’ai pris contact avec l’association Arlène.

T : C’est un projet qui a l’air de te tenir à cœur

G.B. : Tout à fait. L'association Arlène fait de l’insertion sociale et/ou professionnelle pour des femmes sans emploi. Les encadrantes sont venues voir le Muséum, je leur ai présenté l’histoire. A partir de là, elles m’ont fait des prototypes. Les femmes de l’association l’ont ensuite conçu et à la fin, certaines sont revenues pour voir le raconte-tapis en action !

Ce raconte tapis a donc une histoire. Il me sert de support de médiation avec les tout-petits et leur parent, et fait intervenir différents sens (ouïe, vue, toucher), et puis tout cet ensemble crée des émotions.

C’est vraiment une médiation “sensible”.

T : et alors, qui sont les plus intéressés, les parents ou bien les enfants ?

G.B : Je dirai quand même les enfants. Même si on est dans un cadre particulier, le parent regarde son enfant, ses réactions. Cela crée un relation parent-enfant singulière.

Et aussi cela permet de casser les idées reçues, le Muséum est accessible pour les tout-petits. C’est un lieu scientifique mais aussi un lieu de vie et de lien entre petits et grands.

J’entends d’ailleurs certains parents me dirent qu’ils ont des souvenirs dans ce Muséum,

T : Le Muséum va fermer ses portes à la fin de l’année pour entamer sa mue. Est-ce que vous avez déjà des idées d’actions qui seront proposées ?

G.B. : Avec l’équipe on espère pouvoir proposer une offre nouvelle, à destination des tout-petits. Nouvelle, car ce sera un nouveau parcours. Un accueil de qualité avec le public au centre, pour prendre soin de tous les publics !

T : Merci Guillaume !

Les animations sont volontairement limitées en termes de jauges (8 enfants); les réservations s’ouvrent le premier mardi du mois pour les animations du mois suivant.

Pour plus d’informations et réserver c’est par ici :

Muséum des tout-petits

Lien vers la vidéo :

Guillaume, médiateur culturel au Muséum